Autora: Rosa Campoalegre Septien
Publicado en: Revue d’Études Décoloniales, (3)
Proclamer que l’Amérique Latine et les Caraïbes doivent être une zone de paix ne suffit pas. Le projet ne doit pas s’arrêter aux portes des foyers. Au contraire, il lui faut aller au-delà de l’espace dit « public » et rencontrer les réalités familiales et de genre, afin de transformer la vie des hommes et des femmes.
L’auteure prend ses distances avec l’approche dichotomique du “public” et du “privé”. Ce binôme a une signification et des effets qui renforcent l’hégémonie du patriarcat, du genre, de la race et de l’hétérosexualité. Aujourd’hui, la paix et la violence restent des réalités en tension. La violence est tout acte, tangible ou intangible, par action ou par omission, fondé sur un différentiel de pouvoir qui cause du tort à une autre personne, à plusieurs personnes ou à soi-même. Dans ce contexte, la violence contre les femmes est un défi latent renforcé par l’accroissement des inégalités sociales. Il s’agit d’un problème de dimension mondiale, ce qui révèle l’importance et l’actualité du sujet.